Je me réveille ce matin, toujours en douleur, mais, c’est déjà beaucoup moins pire qu’hier. Aujourd’hui, je voyage. Je pars de Halifax pour me rendre à Chéticamp. C’est le début de mon aventure sur le Cabot Trail. Je prends la route 19, une route très scénique, qui me mène éventuellement à Chéticamp.
Il fait un beau soleil aujourd’hui. Il fait chaud. Je voyage donc avec le toit ouvert. Dans ma radio : Borlico, 1755, Suroît et d’autres. Je me sens bien. Un sourire spontané apparaît sur mon visage. Je suis comblé!
Des montagnes majestueuses (un peu moins que les Rocheuses, j’en conviens) à droite et le fleuve Saint-Laurent à gauche. Le chemin sillonne des communautés de fermiers, de pêcheurs et de foresterie. Je m’arrête à quelques reprises pour bien voir ces paysages.
Arrivé à Chéticamp, on m’avait dit (au centre d’information du Cape Breton) que pour le coucher de soleil, il faudrait que je me rende au phare. Je trouve celui-ci mais, ce n’est vraiment pas beau pour des photos. Le phare est entouré d’une clôture, ce qui m’empêche de m’approcher. Tant pis. Je continue à explorer. Depuis que je suis arrivé en Nouvelle-Écosse, une chose qui m’a frappée est la couleur sur les maisons. Il y a des maisons colorées en Ontario, mais, pas comme ça. Des bleus profonds aux jaunes voyants en passant par le rose et le rouge, chaque maison a son charme.
Je m’installe à mon terrain de camping du Parc national de Hautes-Plaines-Chéticamp alors qu’un couple s’approche. « Hi », disent-ils. « Bonjour », de répondre. « Ah! Bonjour! Ça fait trois fois qu’on se retrouve dans le même terrain de camping cette semaine » me disent-ils. Eh bien oui! On a le même trajet. Ils sont partis de Trois-Rivières la même journée où je partais de Québec et ils ont remarqué mon Jeep à Saint-Jean NB, à Kejimkujik et maintenant, ici. Ils ont donc décidé de m’approcher ce soir. On va même prendre le traversier ensemble pour Terre-Neuve! C’est drôle comment les choses se passent dans la vie! J’ai hâte de passer un peu de temps avec mes nouveaux amis durant la longue traversée vers Terre-Neuve.
J’écris ses mots alors que le coucher de soleil se pointe derrière les arbres. Les nuages épais se sont installés et le soleil est disparu sans éclats.